Les employeurs ontariens ont passé une bonne partie de l’année 2017 à observer et attendre de voir ce qui allait se produire avec la législation proposant d’augmenter le salaire minimum. La question n’est plus de savoir s’il augmentera de l’actuel 11,40$ à 15,00$ de l’heure. Cette décision a déjà été prise, la question est maintenant de savoir : quand exactement?

Et bien, la nouvelle année est amorcée et avec elle est arrivée la très annoncée augmentation du salaire minimum provincial. Je suis certain que cette nouvelle réalité s’est plutôt accompagnée d’un soupir que d’une exclamation de joie puisque les quelques derniers mois de 2017 ont déjà fait des victimes. Ainsi, mon propre mari a d’abord vu ses avantages sociaux réduits vers la fin de l’été et quelques semaines plus tard, son emploi lui-même a été entièrement soustrait des livres de l’entreprise alors qu’il a été mis à pied.

Bien qu’aucune explication n’ait été donnée pour la réduction des avantages, lors de la discussion entourant son licenciement, la loi 148 (celle qui modifie le salaire minimum) a été citée comme étant un facteur. Ses évaluations de performance n’avaient jamais été rien de moins qu’excellentes et son registre de présence impeccable. Ayant été embauché par la maison-mère mais déployé localement, on considérait qu’il était trop payé.

Étant donné que son employeur avait un grand nombre d’employés travaillant au salaire minimum et dont le coût d’embauche allait augmenter sans changement dans leur productivité ou leur performance, c’était en fait un geste brillant en termes d’économie de coûts.

L’entreprise réduisait ses coûts en retirant un seul employé pour couvrir le coût de l’augmentation des salaires de plusieurs. M. Spock aurait été profondément impressionné! Après tout, c’était lui qui faisait remarquer dans La Colère de Khan (1982): « La logique dicte que les besoins de la majorité l’emportent sur ceux de la minorité. »

Mais est-ce vraiment l’approche la plus logique à ce problème? Quand j’ai pris connaissance de la loi 148 pour la première fois, j’ai commencé à poser la question : « Comment votre entreprise fait-elle face à la loi 148? » pour effectuer un petit sondage informel et j’ai essentiellement reçu les réponses suivantes :

  • Nous espérons que son introduction sera retardée.
  • Nous allons nous battre contre la législation proposée (bien que le délai pour intervenir avant le dépôt final soit terminé).
  • Nous allons cesser d’embaucher pour combler le manque à gagner.
  • Nous allons réduire le nombre d’employés à temps plein.
  • Nous allons réduire les heures travaillées de l’ensemble du personnel.
  • Nous allons réduire les avantages sociaux.
  • Nous allons augmenter les prix (une dame a prédit un pain ordinaire à 8$ dans un avenir proche).

La plupart de ces réponses sont liées à une économie de coûts… et ironiquement, ce sont les mêmes options qui s’offraient au Japon inflationniste d’après-guerre. Alors il y a peut-être un apprentissage pour nous dans la façon dont Toyota a fait face à un scénario similaire. Plutôt que de seulement essayer de réduire les coûts, ils ont choisi de se concentrer sur un accroissement de l’efficacité et l’élimination du gaspillage; de mettre l’accent sur les besoins des clients et d’augmenter l’engagement des employés.

Il y a une quinzaine d’années, j’ai débuté mon périple dans l’univers de l’amélioration continue et, comme ceux d’entre vous qui lisent mes billets le savent, les valeurs sont au coeur de ma méthodologie. Je valorise particulièrement la santé et le bonheur des équipes avec lesquelles je travaille. Je suis certaine que ces valeurs guident aussi les gens qui doivent faire face à des licenciements de personnel avec qui ils travaillent au jour le jour. Et peu importe que vous exploitiez des usines de fabrication, des points de vente au détail, des industries de service ou des restaurants, réduire le personnel et les avantages est déchirant.

Mais la bonne nouvelle est que les méthodologies Lean et Agiles nous aident en fournissant une solution aux mesures de licenciement et de réduction des coûts! Et si nous pouvions trouver des revenus supplémentaires en nous concentrant sur notre proposition de valeur et l’élimination du gaspillage? La bonne nouvelle est que nous sommes en mesure de le faire!

Pyxis a récemment développé une formation justement conçue pour accomplir cela. Le cours Opérations Agiles vous offrira le fondement de principes solides qui ont fait de Toyota un leader mondial en termes d’efficacité et de valeur de l’employé.

Vous voudriez en savoir plus? Consultez le lien suivant :

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Barbara Schultz

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1 Commentaire

  1. didier@innotelos.com'
    06/02/2018 at 09:06 — Répondre

    J’adore ce bon sens !
    Que l’augmentation de la vraie productivité est la vraie réponse à tous les défis des entreprises.
    Bravo pour cet article !

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