Lisez la deuxième partie ici.
Nous acceptons. Nous prenons date. Cela nous semblait évident de répondre favorablement, d’écouter, d’expliquer de vive voix notre posture.
J’ai quelques jours, dont une fin de semaine, pour intégrer tout ça, et me préparer à ce rendez-vous bis. Ça tombe vraiment bien. J’observe en moi la petite fille qui ne veut plus jamais retourner dans cet endroit qui fait trop peur. Et l’adulte qui est au contact de sa responsabilité, capable de mobiliser son courage. J’ai envie de me cacher. Et une autre part de moi sait que si mon cœur bat si fort, c’est que j’ai rendez-vous, là, avec la vie. Qu’il m’est demandé, être humain, sur mon chemin, de me dépasser ! J’ai aussi compris que la vie ne me demande jamais rien dont je sois incapable. Notre chemin d’humain est celui de l’évolution, du déploiement de notre être.
Avant le deuxième rendez-vous avec Constance, nous prenons un temps de météo intérieure avec Éric. Comment nous sentons-nous ? Quel est notre état ? Notre élan ? De mon côté, je me sens dans l’ouverture. Nous savons que Constance souhaite que nous poursuivions l’aventure. Nous nous mettons d’accord tous les deux : nous ne nous positionnerons pas durant ce rendez-vous, nous discuterons ensemble avant de prendre notre décision. Et là, il se passe quelque chose de très beau. Voici une expérience de miracle de la vie courante.
Deuxième rencontre
Nous commençons la réunion de façon très différente. Centrée, reliée à moi, ce moi qui se rappelle pourquoi, profondément, je fais ce que je fais dans ma vie, je propose de commencer par guider un petit temps pour se recentrer — rapidement, quelques instants. Je souhaite nous permettre, à tous, d’arriver pleinement dans ce temps d’échange. Un peu plus connectés à nous-mêmes, nous sommes davantage au contact du meilleur de nous-mêmes, et nous pouvons être mieux connectés aux autres.
Je propose ensuite un rapide check-in (un autre mot pour parler de notre météo intérieure). Cela nous permet de savoir avec quoi chacun arrive. Et nous commençons par nous présenter. C’est un peu comme dans un film au cinéma : il y a des deuxièmes chances. Rencontre avec Constance version 2, dans la vraie vie.
Nous nous présentons, humains que nous sommes, réunis autour d’un projet avec des enjeux et des échéances, mais d’abord humains. En fait, nous faisons ce que nous avons besoin de faire pour créer la relation de confiance, ce que j’aurais dû faire la première fois. Et nous découvrons Constance. Une autre rencontre a lieu. Nous parlons à partir de notre cœur. Nous disons qui nous sommes, en parlant des choses importantes de nos vies, en disant pourquoi nous faisons ce que nous faisons.
Et tout fait sens, et nous comprenons que oui, nous sommes probablement précisément les personnes dont Constance a besoin. Dans cet espace ouvert de connexion vraie, elle me touche infiniment, Constance. Je la sens si belle, courageuse, intègre, engagée, fragile, créative, généreuse, profonde.
Ô ! Tout mon être ralentit. J’habite densément l’instant présent. Émotion face à la vie, face à tout ce qu’elle a de surprenant. Émerveillement de cette deuxième chance que nous nous sommes offerte et qui révèle les mêmes personnes, les mêmes intentions, sous un jour si différent.
Un grand oui
Nous raccrochons. Nous ne décidons plus intellectuellement, c’est la totalité de nous qui dit oui. Il y a une qualité de relation qui s’est installée, qui va au-delà des mots. Quelque chose est à l’œuvre qui est désormais plus grand que nous. Une alliance s’est formée dans l’invisible, à partir du partage vrai. Avec Éric, nous respectons notre pacte : nous débriefons après l’appel. Nous sentons le même élan. Nous disons très vite oui à Constance, un grand oui.
Et c’est un élan neuf qui nous guide dans la co-construction de l’expérience de team building. Il y a désormais de la confiance, de la fluidité, de l’enthousiasme. Nous sommes engagés. Les ingrédients nécessaires sont là, qui pour moi forment le socle fondamental de l’expérience réussie : cela va nous permettre d’emmener le groupe vers l’expérimentation de ce que nous, nous avons ressenti. Tout est là. Je propose à Constance une séance de coaching pour la soutenir dans la préparation de son discours d’ouverture. Nous restons sur cette même tonalité : dire qui elle est, dire la vérité, dire la fragilité.
Le jour J arrive. Avec Éric et Christian, nous sommes arrivés un peu plus tôt sur les lieux afin de nous relier entre nous, de nous familiariser avec l’environnement, de préparer les lieux. Nous prenons le temps d’arriver. Nous faisons notre check-in pour nous sentir reliés, mutuellement soutenus et en soutien. Nous posons notre intention pour nous-mêmes et pour le groupe. Nous nous occupons de tout ce qui est matériel. Nous finalisons la préparation des activités. Tout cela forme une sorte de rituel qui ne dit pas son nom, qui va nous permettre d’être pleinement présents pour accueillir le groupe.
Lisez la quatrième partie de cette série.
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