Je crois que nous appliquons inconsciemment les méthodologies Agiles et Lean dans notre vie de tous les jours et je ne peux qu’imaginer ce que nous pourrions accomplir si nous apprenions à appliquer ces principes intentionnellement. Je suis certaine que nous pouvons tous nous améliorer. Je veux être « l’Agiliste du quotidien »!
On dit que la passion la plus dispendieuse d’un homme commence avec une petite voiture Hot Wheels à un dollar. Comme la plupart des hommes que je connais, mon mari rêvait de ce qu’on pourrait appeler un « jouet de crise de quarantaine ». Il a été récompensé pour ses années de parent patient par une charmante petite deux places décapotable.
Je parie que vous vous demandez : « Quel est le rapport avec Lean et l’Agilité? ». Laissez-moi vous expliquer…
En même temps que la voiture de sport de mon mari sont venus des petits-fils et une nouvelle génération d’amateurs de Hot Wheels était donc née. Vous vous demandez toujours où se cache la leçon Lean et Agile? Je n’ai compris le lien que lorsque je les ai vu jouer ensemble un après-midi…
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Mon mari et mes petits-fils élaboraient le plan d’une piste de course qui allait encercler la salle de jeu. Ils discutaient joyeusement la hauteur et la longueur de la rampe de lancement, le placement des virages et des zones d’accélération et bien sûr celui de la courbe Indy 500 à la toute fin. Ils ont assemblé leur collection de pistes et de voitures et priorisé les parties du parcours à construire en premier. Est-ce que quelqu’un voit un ici un carnet de produit ou de sprint? Le but du projet? La piste la plus cool qu’on ait jamais vu!
Ils ont déterminé que la première étape (lire « sprint ») était de livrer le système d’accélération jusqu’au premier looping. Ils ont commencé par tirer une échelle et attacher une longue section de piste à un des échelons pour y fixer la section renversée. Ils ont ensuite procédé aux tests sur le produit. Avec la première sélection de voitures, j’ai commencé à réaliser qu’en fait, ces garçons (le vieux et les jeunes) étaient en train d’appliquer l’empirisme de Scrum à travers ses trois piliers que sont la transparence, inspection et l’adaptation.
Chaque course était un test de la piste et du poids de la voiture. Une définition de « terminé » a été établie. Elle définissait qu’aussi longtemps qu’au moins une voiture pouvait parcourir une courbe, cette section de la piste serait complétée. Les ajustements pour permettre aux voitures plus légères ou plus lourdes de réussir devraient attendre les itérations futures. Les tests terminés, la hauteur de la piste et la distance horizontale qu’elle parcourait étaient ajustées jusqu’à ce que la première voiture réussisse. Grand-maman a été invitée à regarder, la première revue de sprint! La seule chose qui manquait était le minutage mais il faut dire que le temps a peu d’importance pour un grand-père et deux petits garçons dont les âges combinés égalent cinq ans!
Alors que d’autres sections de piste étaient ajoutées lors des sprints suivants, des hypothèses aérodynamiques plus audacieuses étaient appliquées. Bien sûr, les tests sur le produit étaient réalisés à chaque ajout pour s’assurer qu’il soit compatible avec le design d’origine. Chaque parcours de la piste était une expérience pour tester et adapter la construction. Évidemment, il a eu de spectaculaires accidents! La différence c’était qu’ils se tordaient de rire à chaque essai raté. Rien comme ce que je vois dans le monde des affaires. Parce qu’ici, les échecs et les crashs faisaient partie du plaisir. Chacun était suivi d’une analyse des causes sous-jacentes. L’angle était-il trop abrupte? La voiture trop légère? La piste était-elle suffisamment droite? Y avait-il des bosses? Je voyais ici la transparence à son meilleur. Je me suis demandé à quoi ressemblerait le monde des affaires avec autant de transparence…
Où était le blâme si souvent présent dans les affaires? Le mot échec n’a jamais été prononcé. J’ai pensé aux équipes que je coache. Et si nous ne jugions pas l’hypothèse par l’échec de l’expérience mais par les leçons apprises? Et si nous arrêtions d’utiliser des phrases comme « Il y a des têtes qui vont rouler »? À quel point obtiendrions-nous de meilleurs résultats en tant qu’équipe si nous ne nous concentrions plus sur qui blâmer et sur comment nous protéger des retombées des essais ratés. J’ai réalisé que juger les autres tuait les équipes et les projets.
Alors comment appliquer cela aux équipes avec lesquelles je travaille ces jours-ci? Lorsque des membres d’équipe passeront à mon bureau, ils verrons deux feuilles collées sur mon mur : la première est une représentation de la méthode scientifique et la seconde une photographie de du laboratoire de Thomas Alva Edison à Menlo Park. La plupart des gens comprennent la première et son application Lean et Agile. La plupart m’interroge sur la seconde…
Je leur dis que c’est un rappel que si l’histoire se souvient de M. Edison comme de l’un des plus grands inventeurs du monde, la véritable leçon qu’il nous donne est celle des 2774 expériences ratées qui ne l’ont pas empêché de fabriquer un filament pour la lumière électrique. Ironiquement, le filament qui a pour la première fois fournit vingt heures de lumière ininterrompue n’a jamais été mis en production. Il l’avait amélioré encore plus avant que la première ampoule commerciale ne sorte de la ligne d’assemblage pour illumer Manhattan. Il y a toujours place à l’amélioration…
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