La semaine dernière, Louise Kold-Taylor et Steffan Surdek étaient dans nos bureaux à Pyxis et travaillaient sur un nouveau cours portant sur le coaching qu’ils développent ensemble. J’ai remarqué qu’ils avaient beaucoup de plaisir et j’ai décidé que ce pourrait être intéressant d’aller leur poser quelques questions. Je me suis assis avec eux pour discuter un moment de coaching et de certaines des habiletés que les coachs doivent développer.

Je vais vous présenter des extraits de la conversation dans une courte série de billets qui se terminera avec la présentation de leur webinaire gratuit le 7 février et sera suivie par le cours lui-même à la mi-mars.

Gabriel : Merci d’avoir accepté de discuter avec moi! Je suis reconnaissant que vous preniez le temps de m’en parler. Mais entrons tout de suite dans le vif du sujet. Que pensez-vous que soit la principale habileté que les coachs doivent développer?

Steffan : L’écoute active!

Louise : Oh oui, assurément l’écoute active!

Gabriel : Que pouvez-vous me dire à propos de l’écoute active? De quoi s’agit-il?

Steffan : Je crois que pour les coachs, l’écoute active est la capacité de refléter ce que les gens vous disent. C’est important parce que souvent les gens ne réalisent pas tout à fait ce qu’ils disent.

Louise : Je pense que l’écoute active comporte aussi une composante d’écoute du non verbal. Tu me racontes ton histoire et ton langage corporel et tes émotions en disent long également. Je veux te refléter ça, voilà ce que j’entends. En tant que coach, je dois abandonner mon hypothèse et ne pas être attachée à mon interprétation. Je ne fais que t’offrir ce que j’entends comme un cadeau, et tu peux en faire ce que tu veux. Il n’est pas question d’avoir raison ou tort, ce n’est pas important. Ce qui est important est de savoir si c’est utile pour toi de l’entendre.

Steffan : C’est intéressant parce que ce que tu soulèves ici comme faisant partie de l’écoute active est la question de qualité de la présence. À quel point suis-je vraiment en train de t’écouter? À quel point est-ce que je porte réellement attention à ce que tu dis et ce que tu exprimes? À quel point mon attention est-elle soutenue? Suis-je présent et est-ce que j’évite les interférences de mon esprit en coachant? Tout cela peut interférer avec ce que j’entends. Parfois, mes préférences s’imposent et je commence à me coacher moi-même plutôt que toi.

Louise : Je pense que le plus grand piège pour un coach c’est toutes les couches de « Ce que tu dis me rappelles ma propre histoire, ou une autre histoire que j’ai entendue de quelqu’un que je coache, » comment vraiment laisser de côté tout ce que nous savons. Je crois que c’est ce qui est le plus dur quand tu commences à coacher des gens, parce que tout ce les gens disent te rappelle quelque chose. J’ai des opinions et de l’expertise, et il y a tout le bla-bla-bla que je veux utiliser pour être utile.

Steffan : Parfois, quand nous manquons de présence, nous ne réalisons même pas que nous apportons notre propre bagage dans la conversation. Nous pouvons même ne pas nous apercevoir que peut-être que ce que nous disons n’a aucun écho auprès de la personne que nous coachons. Nous nous parlons alors à nous-mêmes, et la personne que nous coachons se demande : « Que vient-il de se passer? »

Louise : Oui, et alors les gens que tu coaches doivent se défendre : « Ce n’est pas ce que j’ai dit! Ce n’est pas ce que je voulais dire! Ce n’est pas ma véritable situation. » Alors ils arrêtent. Ils ne s’écoutent plus eux-mêmes à travers toi. Voilà ce qui arrive.

Steffan : Je suis d’accord!

Gabriel : Mais pourquoi tout ça est-il important? Pourquoi est-ce important d’être présent en tant que coach?

Steffan : Être au service de l’autre personne est la chose la plus importante. Tu dois vraiment, vraiment, vraiment être là pour la personne que tu coaches. Ça veut dire que des fois, tu dois être capable de laisser aller ce que tu ressens pour être présent pour l’autre.

Gabriel : Est-ce que ça veut dire que tu disparais complètement quand tu coaches quelqu’un?

Louise : C’est une question que beaucoup de gens posent! Mais je dirais que c’est peut-être quelque chose dont nous devrions parler la prochaine fois…

J’espère que vous avez apprécié cet aperçu de notre conversation! Je vous invite à participer à notre webinaire gratuit qui aura lieu le 7 février prochain. Nous explorerons davantage le sujet du coaching organisationnel au cours d’une conversation en direct entre Louise et Steffan.

gabriel bélanger

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