Pendant plusieurs années, j’ai attendu mes vacances comme étant une libération de mon quotidien. Enfin, je pouvais m’évader, profiter de la vie, voyager, m’occuper de moi et me reposer. Je les planifiais soigneusement plusieurs mois à l’avance, dans le froid de l’hiver, et je bloquais mon agenda d’avance pour être certain que personne ne puisse me mettre de réunions à ce moment-là!

Plus le moment de mes vacances approchait, plus j’étais fébrile, excité à l’idée de pouvoir « crisser mon camp » et ne plus me soucier du bureau. Je comptais avidement les dodos restants. La dernière semaine était toujours assez difficile, car je devais transférer des dossiers, en compléter d’autres à temps, informer tout le monde de mon absence, faire des plans pour gérer le stress de l’équipe concernant celle-ci. Toutefois, les gens étaient contents pour moi et me souhaitaient d’être capable de décrocher! Puis, le vendredi après-midi arrivait et, pouf!, mes chaînes tombaient et je pouvais m’envoler. L’euphorie du moment me faisait sourire et me donnait envie de gambader.

De quoi est-ce que je me sauvais au juste?
Pourquoi ce sentiment de liberté était-il si intense?
Est-ce que mon travail était si pénible et restreignant?

Cette année, j’ai vécu cette étape complètement différemment. Mes vacances approchaient et je n’étais pas si excité que ça. J’étais content et je savais que c’était pour être agréable, mais je n’avais aucunement cette sensation de libération. Je suis parti ce vendredi-là pratiquement comme tous les autres vendredis.

De plus, le retour n’a pas été aussi pénible. Au contraire, j’étais content de retourner dans mon environnement de travail en me disant que ça allait être agréable de passer du temps avec mes collègues et de voir ce qui s’était passé. Je n’ai pas non plus stressé le dimanche soir au point de ne pas dormir, comme par le passé.

J’ai compris que si j’ai un environnement de travail qui me contraint, je vais avoir ce besoin de liberté. Si je suis confiné dans une boîte précise, je ne pourrai pas pleinement m’épanouir. Dans un environnement ouvert, accueillant et flexible, je n’ai plus ce désir de fuir, car je suis à même de vivre dans cet environnement.

Ouvert, accueillant, flexible

Il est important d’avoir un environnement qui accueille complètement la personne que vous êtes. Ça ne se limite pas à quelques talents qui se listent sur un CV. Il s’agit d’accueillir votre expérience globale, vos champs d’intérêt, vos bons et mauvais côtés, vos croyances, vos capacités et aussi vos émotions. Ça prend un endroit qui respecte et accueille votre humanité et non pas seulement une description de tâches.

Cet accueil permet de créer un endroit sécuritaire, où vous n’avez pas à limiter votre personnalité afin de démontrer une façade professionnelle parce que le reste n’est pas acceptable. Cette sécurité permet de soutenir la créativité, l’engagement complet, et libère l’innovation des gens. Les gens peuvent s’accomplir globalement. Ça réduit le stress qui mène trop souvent au burnout, à la dépression. Ça enlève la peur d’être vous-même.

Faites-le pour vous. Faites-le pour les autres.

La transparence est de mise afin d’y arriver… autant envers soi-même qu’envers les autres. De plus, il faut être soutenu par notre environnement. La transparence se perçoit dans la possibilité de parler à ses collègues de nos bons moments comme des moments plus difficiles, de dire les choses telles qu’on les perçoit et non de filtrer l’information pour que tout soit beau. Nous avons tous des hauts et des bas, et il est beaucoup plus facile de les accueillir au fur et à mesure plutôt que d’évacuer la pression uniquement après les heures de travail ou lors de nos vacances!

Votre environnement de travail n’a pas à être différent de « la vraie vie ». Un environnement de travail est créé et se transforme par les gens qui y travaillent. Ouvrez les portes, réduisez le nombre de cloisons, mettez des couleurs moins fades, organisez des événements pour connaître les talents des gens, impliquez les gens dans les décisions, libérez votre environnement afin de ne pas avoir à le fuir. Ainsi, vos vacances, peu importe le moment de l’année, seront utilisées pour accomplir des projets qui vous tiennent à cœur.

dave jacques

Dave a la certitude que l’Agilité peut aider les gens à s’améliorer et à améliorer leur travail. Il a à cœur la satisfaction de ses clients et il a toujours le souci d’ajouter de la valeur. Il porte une attention particulière tant au savoir-faire qu’au savoir-être. De plus, il contribue au développement de ces deux facettes.

Formateur, Scrum Master (PSM 1, CSM), coach, leader, analyste, développeur, Dave porte plusieurs chapeaux, souvent en même temps, lors de ses interventions en développement de système. En plus de l’Agilité, il est un amant du thé, de l’écriture et de l’aïkido.

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