Lisez la quatrième partie ici.
Le lendemain, nous avons démarré la journée avec une séance Mindfulness & Empowerment. Nous souhaitions offrir au groupe un temps privilégié de connexion au corps, un temps où l’on oriente notre attention vers ce qui se passe à l’intérieur de nous. Parce que pour nous, une relation mutuellement enrichissante et apaisée avec les autres passe d’abord par une tranquillité et un alignement intérieur.
À partir de là, nous avons guidé les participants dans la dimension Empowerment. L’intention était de focaliser leur attention sur leurs forces et leurs qualités; de leur donner à voir toute la beauté de ce qu’ils avaient apporté durant les derniers mois, la façon dont ils avaient soutenu les autres, la façon dont ils s’étaient dépassés et avaient trouvé en eux des ressources qu’ils ne soupçonnaient peut-être même pas.
À partir de cette reconnaissance de soi, nous les avons invités à un regard plus vaste : un regard qui englobe les autres, un regard qui cherche à voir la force, le talent de l’autre. Il s’agissait ainsi d’entrer en contact avec la capacité du groupe et tout ce qui devient possible quand les talents et les envies sont mis en commun.
Nous les avons invités à voir que quelque chose de plus grand est peut-être à l’œuvre dans la collaboration d’une équipe. Et que, loin de devoir tout contrôler, une magie peut opérer lorsque l’on se permet d’être soutenu par la puissance du collectif. Ce qui était assez drôle à ce moment, c’est que nous étions dans une sorte de théâtre. Avec Éric et Christian, nous avons démarré la séance tous les trois sur scène. C’était assez inédit : micro à la main, je lisais mon texte sur mon téléphone. Je l’avais écrit sur mesure pour le groupe, tel un voyage, et je ne me sentais pas assez à l’aise pour lâcher l’appareil.
Je pouvais difficilement montrer les mouvements. C’était donc Éric et Christian qui le faisaient (à noter qu’ils ne sont pas très habitués au rôle de prof de gym). Ils étaient à fond, j’avais l’impression que nous étions un boys and girls band pratiquant une discipline nouvelle mélangeant aérobie et coaching. Nous avons même fait un petit temps de shaking – cette pratique de yoga kundalini dans laquelle… on se secoue.
Clairement, nous ne vivions pas là une activité classique d’entreprise. Je guettais les réactions… ceux qui n’étaient pas très à l’aise riaient, discutaient. Finalement, ça a bien marché : ce n’était pas du tout ce qu’ils avaient imaginé, mais ils ont vécu une expérience nouvelle et positive, individuellement et collectivement.
Après cela, nous avions rendez-vous pour un World Café. C’est une méthode d’intelligence collective qui permet à un groupe de travailler sur différents enjeux, en contribuant à partir des réflexions des autres.
Constance avait défini les enjeux : 1/ l’identité de l’équipe, 2/ l’expérience que l’équipe souhaitait faire vivre aux clients, 3/ l’expérience que l’équipe souhaitait vivre elle-même.
En sous-groupes, les participants allaient de table en table et travaillaient sur chaque sujet avec des questionnements différents. Étaient abordés le pourquoi et la nécessité de l’enjeu, puis les besoins, puis les solutions possibles.
À la fin, une personne par table résumait la réflexion du groupe. On appelle cela World Café parce que ça se veut un moment de partage décontracté, convivial. On écrit sur les nappes en papier et on mange du chocolat – bon, nous avions des grandes feuilles et des bonbons, ça marche aussi.
L’objectif, au-delà d’expérimenter une façon nouvelle de travailler ensemble, était que les participants puissent repartir avec des petites actions concrètes qu’ils avaient envie de mettre en œuvre.
Constance a ensuite fait intervenir quelqu’un qui a partagé sur le thème de la puissance de l’équipe. Ce que j’en ai retenu c’est que dans une équipe, le rôle de chacun, au-delà de leurs responsabilités directes, c’est de « faire gagner l’équipe. »
Par ailleurs, le séminaire s’est organisé autour des dîners, d’une rando (nous étions au vert) et de temps libres.
Au moment de la clôture, le groupe, Constance et Céline étaient ravis. Un déclic avait eu lieu. Une transformation avait opéré. Des êtres s’étaient révélés. Un invisible lien s’était subtilement tissé. Un collectif avait émergé.
La suite sera bientôt disponible sur savoiragile.com.
Pas de commentaire